Kaguya-sama

Une fois n’est pas coutume, nous retournons voir une comédie romantique qui se passe dans un lycée. Attendez ! Ne quittez pas déjà la recommandation ! Depuis le temps, vous devriez savoir que nous n’aimons que celles qui sont musclées ! C’est pourquoi nous avons regardé Kaguya-sama et que nous vous le recommandons.

Parait-il que l’amour, c'est comme la guerre : facile à commencer, mais très difficile à arrêter. Cela expliquerait pourquoi Shirogane, président du bureau des élèves, et sa vice-présidente, Kaguya ne forment toujours pas un couple, bien qu’ils éprouvent la même passion l’un pour l’autre. Il suffirait d’avouer leurs sentiments, vous dites ? C’est pour les faibles ! Fomenter les stratagèmes les plus vils pour faire déclarer l’autre, ça, c’est mieux !

Faire la guerre à l’amour

Ceux qui connaissent de nom la série sont déjà au courant : Kaguya-sama met en scène une guerre psychologique acharnée entre deux adolescents aux egos surdimensionnés. Et c’est normal que l’on retienne surtout cela puisqu’il s’agit de son argument phare. Comme deux grands génies du mal, nos amoureux se lancent dans des manigances dans le but de faire avouer l’autre. Les plans alambiqués sont monnaie courante dans les comédies romantiques, mais Kaguya-sama amène ce gag à un tel excès que ça ne peut être qu’hilarant. C’est donc avec un plaisir simple et sadique que l’on suit leurs coups bas, manœuvres capillotractées et autres stratagèmes débilement compliqués. Mais qu’est-ce que serait tout ça sans un duo à la hauteur ? Shirogane et Kaguya, un bourreau de travail sur la paille et l'héritière d'une famille prestigieuse. Deux stéréotypes usés qu'on pardonnera vite. Parce qu'on aura tendance à oublier leurs différences qui paraissent dérisoires face à leurs similitudes. Shirogane et Kaguya, se sont les mêmes ! Tous deux sont des tsunderes patentés, convaincus par les sentiments de l’autre, mais pas les leurs. Ils sont souvent démoniaques, parfois maladroits, mais toujours très attachants. En bref, Kaguya-sama a un concept simple, mais terriblement efficace. Cependant, la série n’est pas uniquement constituée de leur histoire d'amour. Que vaut donc le reste ?

Une rom-com/vie scolaire classique, mais pas trop mal

Comme le pitch le fait déjà entrapercevoir, Kaguya-sama est avant tout un anime du trio gagnant de la banalité humour/amour/vie scolaire. Entre deux manigances déjantées, le spectateur a le droit à des moments d’humour plus simples basés sur des quiproquos rigolos, du comique de situation et des running gags. Décrit comme ça, le tout a l’air ennuyeux, mais si vous connaissez bien la japanimation, vous savez déjà que ce n’est pas le cas. L’exagération, toujours présente, vient transformer les scènes les plus banales (même les parties de cartes) en situation épique. Et si ce n’est pas suffisant, on peut aussi s’intéresser aux personnages secondaires. Ils ne sont pas forcément très nombreux, mais chacun d'entre eux sait comment se rendre attachant et mignon. Que ce soit la meilleure amie, à la fois électron libre, élément du chaos et bonbonne vivante de mignonneries, la servante à double-vie beaucoup trop efficace pour ce qu’elle fait ou encore le trésorier qui a perpétuellement peur pour sa vie, ils sont tous sympathiques. Kaguya-sama est bien plus classique sur cet aspect, mais enchaîne les différentes saynètes rapidement sans jamais s’attarder sur une blague de peur de lasser. Même si la guerre psychologique fait tout le sel de l’anime, le reste n’est pas désagréable, bien qu’un peu moins excitant. En revanche, le genre l’oblige, ne vous attendez pas à une évolution rapide dans les relations amoureuses.

Parfois, il ne faut pas grand-chose pour sortir son épingle d’un jeu très fourni et c’est ce que nous prouve Kaguya-sama. Pourtant très classique, il a trouvé cette petite étincelle qui le rend mémorable à un tel point que beaucoup aime le surnommer le « Death Note de la rom-com ».

Pour un visionnage optimal :

​Plan d’attaque : faites 10 fois le tour de la ville et 2 séries de 300 pompes. Maintenant, que vous êtes chaud, rentrez chez vous, fermez les volets et vos portes. Personne ne doit vous déranger. Lancez un épisode et… dormez. On se doute que vous serez trop fatigués pour regarder.

Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues. Faites l’amour, pas la guerre… Mais pourquoi pas les deux ?