Pour y être allé, on peut le dire : les frères Matsuno sont extrêmement populaires au Japon. En France, ce n’est pas la même et c’est bien dommage ! Nous avons regardé Osomatsu-san et c’est pourquoi nous le recommandons.
Osomatsu-san est la suite d’un manga sorti en 1962. Mais rassurez-vous, il n’y a aucune obligation de l’avoir lu. La série de 2015 se suffit largement à elle-même et pour être honnête, on doute que l’œuvre d’origine soit aussi barrée. Dans cette série, on suit le quotidien peu ordinaire des frères Matsuno : des sextuplés, chômeurs, glandeurs, éternels losers et plein d’autres mots finissant par le son « eur ».
Un n’importe quoi psychédélique
Osomatsu-san consiste en une succession effrénée de courtes saynètes où tout peut arriver. Et quand on dit « tout », c’est vraiment tout ! Les frères qui vont chercher du boulot et se retrouvent esclaves, les frères qui meurent dans l’espace, les frères qui décident de présenter une pièce de théâtre à but éducatif en pleine rue, les frères qui deviennent des sœurs, un quizz de « devine à qui appartient ce pénis » dans les bains publics, un remake de Saw… La seule limite est l’imagination ! Et en termes d’humour, c’est pareil : le maître-mot est la profusion. Comédie absurde, parodies de films ou d’animes connus, blagues de cul, situations qui partent en sucette… Et encore ce n’est que la partie submergée de l’immensité de bêtise qu’est Osomatsu-san. En ce sens, l’anime se rapproche d’un Excel Saga et se montre tout aussi expérimental dans son humour. Humour, qui d’ailleurs, est plus gras que dans la plupart des autres comédies japonaises, n’hésitant pas à se vautrer dans les blagues de pipi caca avec joie. Ça ne plaira pas à tout le monde et certaines blagues sont bien trop localisées pour des occidentaux, mais force est de constater que l’anime assume totalement son aspect bordélique et imprévisible. Tellement imprévisible qu’il y a même dans un épisode un caméo de François Hollande ! Oui, oui ! Ici, on, ne sait jamais à quoi s’attendre, mais il faut quand même oublier les morales mielleuses et autre happy end. Non, pas dans Osomatsu-san ! Les personnages sont bêtes, méchants et ne cessent de s’asséner des coups bas par pur sadisme. Pour toutes ces raisons, l’anime est juste jouissif à suivre. Mais là, où la série est particulièrement douée, et une fois de plus, on ne le voit pas venir, c’est dans la création de saynètes dramatiques. Elles ne sont pas nombreuses, mais leurs mises en scène et narrations sont faites avec beaucoup de justesse.
Six à la maison
L’anime a beau porter le nom de l’aîné, ce sont bien tous les frères Matsuno qui sont les personnages principaux de la série. Et ils ont la particularité d’être six ! Osomatsu, Karamatsu, Choromatsu, Ichimatsu, Jyuchimatsu et Todomatsu. Ne vous inquiétez pas, vous aurez tout le temps de mémoriser leurs noms. Le principal atout de leur caractérisation, selon nous, est qu’ils parviennent à être très différents en étant très similaires. À commencer par leur design. Sextuplés obligent, les frères sont basés sur le même schéma et pourtant, difficile de les confondre. Déjà, grâce au code couleur, chacun a le sien, mais leurs traits faciaux sont suffisamment reconnaissables pour qu’au bout de quelques épisodes seulement, on soit familiarisé. Ce principe de différence/ressemblance s’applique également à leurs caractères. Chaque frère répond à un stéréotype qui lui est propre : le leader, le frimeur, le geek, le surexcité, le blasé et le raffiné. Au début, on pourrait croire qu’ils sont très différents, mais l’anime s’évertue à nous prouver le contraire. Ils sont clairement issus de la même souche et il faut comprendre par-là, qu’ils sont tous des rebuts de la société, à la fois magouilleurs, plutôt méchants, feignasses et inadaptés sociaux. La série joue tantôt sur leurs différences pour revenir vite sur ce qui les unit. En conclusion : il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Les six frères sont attachants et détestables chacun à sa manière, et chaque spectateur aura son préféré. Nous, le nôtre, c’est Jyushimatsu qui fait très bien le poulpe et dont la devise très inspirante est : « Muscle ! Muscle ! Hustle ! Hustle ! ». Un homme, un vrai.
Peut-être qu’un jour, Osomatsu-san sera aussi populaire en France. En tout cas, nous, nous l’aimons bien, même si nous avouons ne pas comprendre tous les tenants de son hyper popularité aux pays du Soleil Levant. Mais bon, il y a François Hollande quand même ! C'est pas rien !
Pour un visionnage optimal :
Jouer au sept différences dès qu’il y a deux frères à l’écran, de toute façon, ce n’est pas comme s’il y avait vraiment quelque chose à comprendre dans cet anime ! |
Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues. Muscle ! Muscle ! Hustle ! Hustle !
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