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Romantic Killer




À notre tour de prendre une recommandation ! Pas mal de gens nous ont certifié qu'il était bien, mais nous et les harems inversés… Disons que c'est une relation compliquée, mais nous avons quand même tenté le visionnage. Vous vous doutez déjà de sa conclusion. C'est pourquoi nous avons regardé Romantic Killer et que nous vous le recommandons à notre tour.

 

Anzu est une lycéenne qui n'a que trois passions dans la vie : les jeux-vidéos, le chocolat et son chat. Vivre une idylle avec un beau mec, elle n'en veut pas ! Le magicien Riri ne l'entend pas de cette oreille et se fixe l'objectif de lui trouver l'homme parfait… au travers d'une simulation réelle d'un harem inversé ! Il la prive de ses trois amours et la force à côtoyer des beaux gosses ! Mais Anzu ne compte pas se laisser faire ! Oh ça, non !


Assassiner l'otome et donc déconstruire un genre ?


Romantic Killer est-il une déconstruction de l'harem inversé ? Comme à chaque fois, où une œuvre essaye de se séparer d'un genre très codifié, il est tentant de la qualifier ainsi, mais c'est rarement le cas… Anzu est appelée une anti-héroïne et se refuse à toute forme de romantisme comme si sa vie en dépendait. Tous les mauvais tropes du genre lui sont lancés par Riri : rencontres fortuites et clichées avec des BG, situations où l'on se retrouve « par hasard » bloqué avec l'autre, faux dates, obligation de vivre sous le même toit, tout y passe ! C'est de manière désespérée qu'Anzu tente de s'en sortir. Quand on amplifie les clichés d'un genre pour en montrer le ridicule, on appelle ça une parodie et cela, même si l'héroïne a un désamour pour le genre de son récit et essaye de le saboter. Ici, le but est avant tout comique et pour le coup, l'anime est drôle. Anzu est hilarante dans sa galère, tout comme les situations incongrues qui s'enchaînent en mode « ta gueule, c'est magique ». D'ailleurs, l'anime compte moins sur cela que sur la personnalité truculente de ses personnages. Pour autant, Romantic Killer ne fait pas de la comédie H24 comme on pourrait s'y attendre et développe suffisamment ses personnages pour les rendre crédibles tout en administrant une pointe de drame et de tension vers les derniers épisodes. Finalement, l'anime, tout en ayant un concept simple et humoristique, a à cœur de raconter comment Anzu change la vie des gens autour d'elle et cela pourrait suffire à expliquer son succès auprès de nos proches… Mais !


L'anti-héroïne et ses bachelors


Évidemment quand on cite les bons points de l'anime, comment passer à côté d'Anzu ? Une fille au caractère de cochon à la fois honnête et indélicate qui se méfie du romantisme comme de la peste. Nous aimons son côté bonhomme et sa tête virile ! Elle échappe au stéréotype habituelle des héroïnes d'otome, mais ce qui la rend attachante, c'est que l'on puisse facilement s'identifier à elle. Ses passions (pour rappel : les jeux-vidéos, le chocolat et son chat) sont suffisamment universelles pour qu'on adhère au moins à l'un d'entre eux et on ne peut que soutenir Anzu dans son entreprise de les retrouver. Si l'anti-héroïne fonctionne très bien, ses prétendants ne sont pas en reste. Au nombre de trois, on a d'abord l'impression qu'il s'agit de stéréotypes vus et revus : le taciturne mystérieux, l'ami d'enfance trop gentil et le prince imbu de lui-même. Doit-on rajouter que ce sont des ikemens ? Mais comme nous l'avons déjà fait entrapercevoir lors du point précédent, ils sont développés et parviennent à quitter le stade du personnage fonction. Même Riri, campé initialement comme une petite bestiole insupportable à la voix suraiguë parvient à devenir attachant. Les personnages de Romantic Killer réussissent à échapper à la caricature et ça, pour le coup, on ne s'y attendait pas. Bien joué !


Le prochain paragraphe s'apprête à divulgâcher à demi-mot la fin de la saison, donc nous vous conseillons de vous en arrêter là si vous comptez découvrir la série. Sinon, prenez une bière, posez vous bien et profitez !


Tuer l'amour… C'est possible ?


Ce point est plus une interprétation. À vrai dire, le concept d'avoir une héroïne d'otome qui se refuse à la romance est drôle et nous paraît à la fois pertinent et représentatif d'une frange de la population peu présente en fiction (du moins sans que ce soit thématisé). En tant que mecs virils qui aimant moyennement la romance (surtout Musclor !), nous apprécions le message que fait véhiculer Anzu : la romance n'est pas obligatoire et personne ne devrait choisir pour nous. Riri est un gros forceur et on ne peut que trouver ridicule sa quête de lui dégotter le mec de ses rêves sans qu'elle n'y consente. De toute façon, les filles ne savent pas ce qu'elles veulent, c'est bien connu ! Pour autant, on s'attache petit à petit aux garçons et on commence à voir poindre du romantisme par moments même si Anzu s'en défend. On se demande à quel point ce parti pris de faire d'Anzu une anti-romantique peut perdurer dans le temps. Si elle consent à se mettre en couple, est-ce que ça ne serait pas une trahison du message ? Même en justifiant cela par une évolution du personnage, il y aurait cette idée sous-jacente que la romance est inévitable et que finalement nos proches font bien de nous pousser au cul… Un peu bancal, non ? Nous avons bien aimé cette première saison, maintenant, nous avons un peu peur de l'évolution de la seconde.


Romantic Killer est à la fois drôle et étonnant tout en parvenant à se libérer en partie de son genre de récit sans pour autant le déconstruire. Malgré tout, l'anime a un humour efficace et ses personnages sont très attachants.

 

Pour un visionnage optimal :

Le romantisme, c'est un mélange d'éros et de thanatos, prenez donc quelqu'un que vous aimez tendrement et zigouillez-le ! Maintenant que vous êtes un criminel, profitez-en, vous avez tout le temps pour vous. En revanche, nous ignorons s'il y a Netflix en prison…

Si nous vous avons convaincu, et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.




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