Dans un tweet, nous disions que Super Crooks était difficile à recommander. Entre les super héros losers de Tiger and Bunny et les braquages de Great Pretender, on est déjà très bien servi… Mais ça, c’était avant la sortie de la saison 2 du tigre et du lapin… Tout compte fait, nous ferons l’effort de vous recommander Super Crooks…
Johnny Bolt est un super escroc qui après maintes conneries se retrouvent à former une équipe de bras cassés. Ensemble, ils doivent commettre le braquage du siècle. Leur cible : le Bâtard (pas d’injure, c’est son surnom), un super vilain à la tête d’une organisation tentaculaire et dont le super pouvoir consiste à exploser les cervelles par contact visuel. Il n’y a plus qu’à espérer qu’il n’y ait pas d’organe vital à cet endroit-là...
Ils font le mal… Et ils le font très mal !
Amateurs des super héros à l’américaine, cet anime est pour vous. Et comment il aurait pu en être autrement en sachant qu’il s’agit d’un comic à la base. D’ailleurs aucune inquiétude à avoir si vous n’avez pas lu l’œuvre d’origine… ou même la série principale ! Car oui, Super Crooks est un spin-off de Jupiter’s Legacy. Lors des épisodes, vous croiserez bien des mecs au character designs trop travaillés pour n’être que des figurants. Ça aura l’air forcé, mais en vérité, ça ne gâchera pas le visionnage. Dans Super Crooks, on est dans un monde où les super pouvoirs permettent de faire le bien ou le mal. Comme vous l'aurez compris en vue du synopsis, nous suivons des supers ayant choisi l'option de la facilité et de l'argent. Et mauvais, nos protagonistes le sont dans les deux sens du terme. La bande à Johnny ont des pouvoirs très puissants selon ses membres (télékinésie, maitrise de la météo ou de l'électricité pour ne citer qu'eux), mais leur efficacité varie selon les besoins du scénario tout comme leur intelligence d’ailleurs. Si voir les échecs et réussites d’un groupe de losers a ses charmes et que l’ambiance semi noire fonctionne bien, on déplore que le récit soit constitué de bonnes grosses ficelles bien visibles… Dommage pour un anime de braquage, on aurait aimé des plans mieux pensés et plus subtils.
Super Zéros
Nos personnages principaux sont des super vilains (d’ailleurs, ils n’arrêtent pas de le répéter, ce qui devient ridicule à la longue). Ils sont unis par leur égoïsme, leur cupidité et autres défauts de vilains pas très gentils… Et avant tout, ils sont unis dans la médiocrité. Ne soyez pas choqués, c’est voulu par le pitch. Vous voulez des losers, vous allez en avoir ! Ils sont d’ailleurs nombreux dans l’équipe de Johnny Bolt, mais on ne va pas les détailler et puis pour quoi faire ? Même l’anime ne le fait pas. Si certains sont tout simplement inexistants en dehors de leur utilité dans le casse, d’autres auront au moins la chance d’être hypersexualisés (eh oui, on se console avec ce qu’on peut). Ils sont malgré tout sauvés de l’inintérêt total par quelques gimmicks et des gags drôles. Une mince consolation, parce qu’ils ne manquent pas de charisme pour certains, à commencer par le chef, Johnny Bolt, qui se paye en prime un nom qui claque ! Même leurs adversaires ne sont pas en manque. Le Protéen, par exemple, parvient à constituer une menace crédible malgré l’autre Bâtard exploseur de tête. Et puis que dire du Gladiateur ? Il est tellement musclé et il chevauche les avions comme personne.
Nul en tout, champion en fun
Eh oui, car avec un scénario de braquage peu intéressant et des protagonistes creux, on pourrait croire que Super Crooks n’a rien pour lui (sauf les gros muscles du Gladiateur). Que nenni ! Nous avons déjà dit que les personnages avaient au moins le mérite d’être drôle, mais en vérité, c’est toute la série qui l’est. Pas tellement pour ses petits gags, mais plus pour son action déjantée. Ces scènes sont toujours dantesques avec un rythme effréné et une animation aux petits oignons, ce qui les rend très fun à regarder. Que ce soit une course poursuite avec un homme ballon, un affrontement d’hommes virils sur le dos d’un avion à des milliers de mètres d’altitude, l’anime se lâche ! Il est aussi très généreux en hémoglobine. Les personnages adorent se saigner et des têtes qui explosent en veux-tu en voilà. Super Crooks ne fait pas semblant en terme de violence. Malgré tout, difficile de ne pas y voir une tentative de nous faire oublier la pauvreté du scénario…
Pour nous, Super Crooks souffre beaucoup de la comparaison avec Tiger and Bunny et Great Pretender, deux animes que nous affectionnons tout particulièrement. Même en oubliant ces références, les casses de la bande à Johnny peinent à convaincre pleinement. Tout de même, il serait dommage de bouder ses bonnes scènes d’action et les gros muscles du Gladiateur.
Pour un visionnage optimal :
Enfilez-vous une dizaine d’hamburgers. Normalement vous allez finir la soirée à l’hôpital. Bah, c’est très bien, vous allez pouvoir regarder la série au calme comme ça. |
Si nous vous avons convaincu et même si ce n'est pas le cas : revenez nous voir. Bien ou mal, vos réactions sont les bienvenues.
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